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Quand le silence dit tout


(The English version follows: When Silence Says Everything )


Il y a le silence qui repose.Et celui qui pèse.


Dans les équipes que j’accompagne, je vois des silences qui empêchent d’avancer, même si tout le monde continue à jouer le jeu.


Voici trois types de silences que je rencontre souvent :


🔹 1. Le silence stratégique : “Je ne vais pas me mettre dans le trouble.”C’est un silence de prudence.On perçoit une tension, mais on évite de nommer les choses.On ne veut pas heurter, paraître conflictuel, ou perdre la face.

💡 Ce qu’on observe :Les réunions sont cordiales, mais tournent en rond.Les vraies décisions sont prises ailleurs, à deux ou trois.Et on parle d’“alignement” là où il n’y a que la peur de déplaire.


🔹 2. Le silence défensif : “Je ne me sens pas en sécurité ici.”Plus profond. Plus lourd.Souvent lié à un climat de jugement, de surcharge ou d’épuisement.

💡 Ce qu’on observe :Certains collaborateurs s’effacent. D’autres deviennent sarcastiques ou cyniques.La parole est rare… ou hyper calibrée.Le lien s’effrite. L’authenticité disparaît.


🔹 3. Le silence du désengagement : “À quoi bon parler?”Ce silence arrive quand le collectif ne croit plus au changement.Quand il y a eu trop de frustrations non traitées. Trop de décisions tombées d’en haut. Trop peu de reconnaissance.

💡 Ce qu’on observe :Le ton est neutre. L’énergie est plate.On exécute sans se poser de questions.L’équipe devient “fonctionnelle”… mais sans vie.


🎯 En tant que leader, l’enjeu n’est pas de forcer la parole.C’est de créer un cadre dans lequel parler redevient possible.


Et ça commence souvent par une posture simple :Ralentir. Observer. Oser poser une vraie question.Et ne pas fuir la réponse.




When Silence Says Everything


Some silences are peaceful.Others are heavy.


In teams I support, I often see silence that prevents progress — even though people still “play along.”


Here are three types of silence I encounter regularly:

🔹 1. The strategic silence: “I don’t want trouble.”A silence born of caution.People feel tension but avoid naming it.They want to stay safe, not offend, not lose status.

💡 What you’ll see:Meetings stay polite but go nowhere.Decisions are made behind closed doors.People talk of “alignment” — but it’s really fear of rocking the boat.


🔹 2. The defensive silence: “I don’t feel safe here.”Deeper. Heavier.Often linked to burnout, overload, or a judgmental atmosphere.

💡 What you’ll see:Some people go quiet. Others turn sarcastic or cynical.Speech becomes rare — or heavily filtered.Connection fades. Authenticity vanishes.


🔹 3. The disengaged silence: “What’s the point?”It sets in when the team no longer believes change is possible.Too many ignored frustrations. Too many top-down decisions.Too little recognition.

💡 What you’ll see:Flat tone. Low energy.Tasks get done — but no spark.The team is “functional” — but lifeless.


🎯 As a leader, your role isn’t to fill silence.It’s to create a space where speaking becomes possible again.

It starts with presence.Slowing down.Asking better questions.And not flinching when truth shows up.

 
 
 

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